La résilience des plants de vigne. Episode #1
Le grand public est aujourd’hui alerté sur le manque de vie dans les sols à l’échelle mondiale. La problématique est mise en exergue par les conditions climatiques de plus en plus rudes.
Juillet 2022 – Alors que les raisins grillent au soleil, que les vignes souffrent du manque d’eau, la question de la pérennité des cultures est mise en avant. Dans le Languedoc, on parle d’irriguer les vignes, les différents experts des réseaux sociaux mettent l’accent sur le couvert végétal et le non-labour, on recherche quels cépages pourraient être plus tardifs afin de contourner les épisodes de gel… Ces dernières années ont été le laboratoire d’une réflexion sur la résilience végétale et le changement des pratiques vers des modèles plus vertueux.
Mais tout d’abord, posons sur la table les problématiques qui nous taraudent.
#1 – Quand on pose un pied dehors, on voit la terre des champs qui s’affine, ou fait de grosses “semelles” de labour, rien de bien joli. Alors, est-ce que la terre est en train de perdre en qualité ou pire … de mourir ?
#2 – Le sol des vignes est-il dans le même état ? Nos vignes sont-elles (encore) adaptées à leurs sols ?
#3 – Les “pratiques agricoles” doivent-elles changer ?
Après l’épisode de sécheresse intense du moins de juillet, nous nous sommes posés la question de la résilience des vignes et c’est Agnès Mathé, technicienne au GEST (Groupement d’Etude et de Suivi des Terroirs, basé à Puligny-Montrachet) au contact quotidien des plus grands vignerons de la Côte d’Or, qui répond à nos interrogations (en plusieurs épisodes).
#1 – Est-ce que la terre est en train de perdre en qualité ou pire … de mourir ?
Avant que l’ONU ne dénonce la désertification des sols dans un rapport officiel en mai 2022, le couple Bourguignon par exemple, avait alerté depuis 20 ans au sujet des sols.
Montrant la perte de matière organique, le dégât sur les populations de vers de terre et la difficulté des plantes à s’enraciner, la difficulté des sols à se stabiliser, ils ont soulevé un sujet central aujourd’hui ; la dégradation de la vie dans les sols.
La perte de cette couche productive, l’humus devenue de plus en plus mince et de moins en moins habitée par les micro-organismes, est très avancée, même dans nos pays européens où cette couche est estimée à moins de 1% contre 4% pour être féconde et résiliente.
BIBLIOGRAPHIE A CONSULTER :
Yves Hérody
Comprendre son sol et améliorer sa fertilité, selon la méthode … https://www.bio-hautsdefrance.org ›