Anima Vinum, un peu de notre culture…
Attention Vins Vibrants ! Interview avec Jean-François VANDROUX, Gérant Anima Vinum
Pourquoi le terroir est-il si fondamental pour Anima Vinum ? « Nous avons la chance en Bourgogne d’avoir deuxcépages assez peu aromatiques, le goût ne vient pas tant de ses qualités variétales mais de la synergie avec l’endroit où il est planté et ce sur quoi il est planté. La vigne est une liane, son réseau racinaire est considérable. Il va puiser des éléments actifs qui proviennent du sol. Tout commence là. »
Comment rendre un terroir expressif … ou pas ? « L’âge géologique, la proportion et la nature des argiles et des calcaires donnent une mosaïque qui va imprimer les vins et leur donner leur identité spécifique. L’homme influence aussi cette expression par ses choix culturaux. Pour qu’un terroir soit pleinement expressif il doit être pleinement vivant. Il ne doit pas être considéré comme un simple substrat, un support. Le secret d’un sol vivant réside dans la richesse végétale (adventices), animale (insectes, vers) et microbienne (mycéliums, bactéries) qui s’y développe pour former écosystème équilibré, seul capable d’assurer à la plante l’absorption optimale d’éléments précieux qui vont faire l’identité d’un terroir et d’un vin.»
Comment peut-il y avoir de la vie dans le vin ? « C’est là qu’Anima Vinum intervient et prend une part pro-active dans la sélection des vins vibrants. La capacité du vigneron à préserver sa matière première est essentielle. Il ne doit pas trop contraindre le vin avec des interventions œnologiques. Bien sûr, la vigilance est de mise, mais l’idéal reste de laisser la nature faire le plus possible. Attention à l’interventionnisme, aux recettes « toutes faites » en cave. Cela retire de la vibration, de la vie au vin. »
En quoi est-ce un atout énorme ? « Chez Anima Vinum, nous avons toujours voulu garder notre œil et nos papilles de consommateurs. Nous sommes en quête d’un goût identitaire et d’une typicité, d’émotions et non de pure perfection. Notre crédibilité auprès du consommateur provient de nos vins à Haute Valeur Emotionnelle. Pour lui, c’est l’assurance de partir à la rencontre de vins susceptibles de les toucher aux papilles et au cœur. »
Pourquoi l’avenir est-il au vin vivant ? « Nos régions viticoles françaises, héritières d’un savoir-faire millénaire, ont cette promesse qualitative et environnementale à tenir : ce serait une illusion de penser pouvoir concurrencer autrement ces nouveaux pays producteurs et leurs process industriels. De plus, nos sols sont malades, les nappes phréatiques polluées, une partie de la faune et de la flore disparaît. L’attente des amateurs du monde entier est forte, pour des vins d’artisans, identitaires et sains. »