Agnès Paquet & Francis Lechauve
- Domaine : Eleveurs pour les Hospices de Beaune
- Localisation : Meloisey
Lové dans un repli des Hautes-Côtes de Beaune, le village de Meloisey accueille deux vignerons de renom qui élèvent patiemment année après année nos Hospices de Beaune. Génération, implantation, tout les différencie, sauf leur amour du travail à la vigne et leur goût des méthodes artisanales. Francis Lechauve et Agnès Paquet savent laisser le temps au temps, pour qu’il façonne, sous leur œil expert, les grands vins du domaine des Hospices de Beaune.
Francis Lechauve, éleveur des grands vins des Hospices de Beaune pour Anima Vinum
Celui qui n’a jamais vu un domaine comme celui de l’Eveil des Sens, n’a jamais goûté à la Bourgogne traditionnelle. Ici, trois générations cohabitent et travaillent côte à côte, les enfants apprennent dans l’idée de reprendre un jour le domaine, les parents mènent de front l’exploitation de 5 ha et le grand-père continue de son côté de menus travaux de mécanique, un béret vissé sur le front et bleu de travail pour garde-robe.
« Un jour, je suis tombé sur des carnets de vinification que tenait mon grand-père, c’est là que j’ai appris les subtilités du travail de vigneron. Il faut savoir lâcher prise et laisser faire la nature et le temps. Ce n’est pas simple, il s’agit parfois même se retenir d’intervenir. Mais c’est la clé des grands vins. » Francis Lechauve aime les longs élevages et le non-interventionnisme. A cela il y a un préliminaire nécessaire : le travail à la vigne. Comme sa consœur Agnès Paquet (lire notre article ici), il sait que « Le bon vin se fait à la vigne », près de 80% du résultat final tient à la qualité des raisins le jour des vendanges.
Au domaine de l’Eveil des Sens, les vendanges sont faites à la main (voir notre reportage ici), par une équipe de fidèles. Logés, nourris, ils posent des congés et reviennent chaque année de Belgique, du Nord de la France, parce que les vendanges ici, c’est bien plus qu’une rétribution. La convivialité l’emporte sur la dureté du labeur et les repas pris en communauté réhaussent chaque journée à couper les grappes, à trier, à nettoyer, à porter les caisses de raisins.
Les jeunes côtoient les retraités, femmes et hommes ont le même courage face aux journées qui commencent à l’aube et se terminent avec le soleil leur brûlant l’échine.
Le reste de l’année, le travail est en partie mécanique, en partie manuel. Toute la famille s’y met. Francis a fait construire une cave pour élever les Hospices de Beaune, on ne sait pas quel est son secret mais force est de constater que les élevages y sont absolument incroyables. Les champignons qui colonisent la cave ? La justesse des températures du sous-sol ? Le calme qui y règne, loin de toute pollution sonore ou électronique ?
Chaque année au printemps, il nous y invite, avec les co-acheteurs du millésime en cours d’élevage (voir notre article ici) pour déguster les grands vins acquis lors de la très célèbre vente de charité qui se tient à Beaune chaque troisième dimanche de novembre… depuis un peu moins de deux cents ans (voir notre article ici).
Agnès Paquet, éleveuse des grands vins des Hospices de Beaune pour Anima Vinum
Vous apercevrez souvent les bouteilles aux étiquettes violettes de chez Agnès Paquet sur les bonnes tables françaises, étoilées ou Bib gourmand par exemple. La vigneronne de Meloisey façonne les plus beaux vins d’Auxey-Duresses, mais aussi des Saint-Aubin, des Chassagne-Montrachet et des Pommard. Elle fait également partie des excellents Aligoteurs qui revivifient le cépage Aligoté. Et depuis 2015, elle élève les vins blancs des Hospices de Beaune d’Anima Vinum.
Pour elle, 80% du vin se fait à la vigne, travail du sol et du matériau végétal, choix au jour le jour des techniques les plus appropriées pour aboutir à une maturité parfaite des raisins, calage des vendanges manuelles avec talent pour obtenir un équilibre des moûts et donc du vin qui sera entonné plus tard. Du coup, Agnès intervient très peu sur ses vins à l’élevage, les laisse exprimer le terroir et le millésime. Malgré tout, elle imprime un style bien particulier, orientant ses choix de vinification pour des vins fins, peu extraits, aromatiques et gardant une belle tension minérale. Tout pour séduire le palais d’Anima Vinum et de ses co-acheteurs.
Agnès Paquet a construit son propre domaine dans les Hautes-Côtes, elle appartient à cette première génération de femmes qui ont réussi à s’installer et à imposer leur style propre, leur identité, leurs choix de culture, de vinification et d’élevage. Aujourd’hui quinquagénaire, c’est une femme dynamique et bien entourée qui partage son temps entre vignes et sports en pleine nature. Discrète, on la croise aux Ventes des Hospices de Beaune ou au domaine, entourée d’une équipe jeune, dans l’enceinte clôturée de murs en pierres traditionnelles. (Voir ici la fiche vigneron) Chaque année au printemps, nous avons la chance de la rencontrer, avec les co-acheteurs du millésime en cours d’élevage (voir notre article ici) pour déguster les grands vins acquis lors de la très célèbre vente de charité qui se tient à Beaune chaque troisième dimanche de novembre… depuis un peu moins de deux cents ans (voir notre article ici).
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